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La Voix des Cimes chez les Soviets

La Voix des Cimes est de retour en France et cette fois ci elle y reste ! Après nous être séparés en juin dernier, Coco retrouve sa bien-aimée au Pérou, tandis qu’Arthur rentre en France et se prépare à l’ascension du Pic Lénine au Kirghizistan. Retour sur 7134m de découvertes et d’apprentissages.

Le Lénine se dévoile à nous entre C1 et C2!

Le Pic Lénine est surnommé « le 7000 pour débutants », car malgré son altitude impressionnante, il ne présente aucune difficultés techniques. Après plusieurs tergiversations, notre équipe internationale a jeté son dévolu sur ce gros morceau, préférant d’abord appréhender le monde de la très haute altitude sans se mettre dans le rouge techniquement. En plus de Tanguy Vulliet, ancien fondeur de haut niveau, nous rejoignons sur place Jens Lindemann, initiateur alpiniste en Allemagne, et Ales Kozdera, un ami tchèque rencontré en Erasmus. Pour nous, la très haute altitude est un monde neuf : logistique, rythme de progression, acclimatation de longue durée, gestion de la nourriture sur plusieurs jours… C’est donc plus une soif d’apprentissages qu’une quête de performances qui nous mène au Kirghizistan.

On est là pour apprendre on vous dit!

« Petit » pays coincé entre la Chine, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, et le Tadjikistan, le Kirghizistan mise à fond sur le tourisme, en témoigne le nombre impressionnant de français rencontrés sur les grandes steppes herbeuses. Le 20 Juillet dernier, nous arrivons enfin au pompeusement nommé « Osh International Airport » : un terminal désert, sauf quand un avion atterrit et livre sa centaine de passager. Osh et son bazar antique, dernière ville avant les montagnes était censé n’être qu’une courte étape sans signification. Avec un sac perdu d’entrée de jeu par la compagnie aérienne, le départ vers les cimes est direct plus tendu ! Pas de sac, pas de sommet… Après une journée sous le signe de l’inquiétude, Tanguy retrouve son matos avec un gros soupir de soulagement. Les kirghizes ne semblent pas bien doués pour le suivi des bagages, puisque ce sera la même au retour…

Les yourtes mess du BC à 3600m, synonymes de confort et de chaleur

Coucher de soleil sur le C1

C’est avec joie que nous nous retrouvons tous au Kirghizistan. Aboutissement d’un long voyage pour Arthur, objectif longuement attendu et préparé pour Tanguy, Ales et Jens : nous y voilà enfin ! Deux jours après notre arrivée en Kirghizie, nous voilà déjà au Base Camp (alias BC), à 3600m d’altitude. C’est le doux paysage de la steppe qui s’étend à perte de vue, soudainement bloqué par une impressionnante chaîne montagneuse. Le pic Lénine, encore invisible, nous imprègne de sa présence. Excitation, curiosité, appréhension, beaucoup de sentiments nous étreignent et un tas de questions nous viennent : Quelle stratégie pour s’acclimater ? en combien de temps ? quand se reposer ? quelle est la météo ? Quelles sont les conditions ? quels dépôts de matériel/nourriture et où ?

Autant de questions qui restent souvent sans réponses jusqu’au moment où l’on doit réellement faire face au problème. Fort de mon expérience au Pérou notamment, je (Arthur) suis partisan d’une bonne dose d’improvisation, seulement guidée par de grandes lignes directrices. C’est la première fois que nous sommes confrontés à un tel terrain, nous n’avons pas de guides ou de mentors expérimentés pour nous aiguiller. Il en résulte des changements de plan permanents, et une adaptation de tous les instants. Si cette tactique est exigeante mentalement (bah oui, on ne sait pas toujours très bien ce qu’on fait), le résultat est hautement gratifiant et nous récoltons vite les fruits de notre expérience, en cas de succès autant qu’en cas d’échec !

Dans les camps, nous allons à la pêche aux infos. Les guides et gérants sont nos proies favorites, mais nous glanons quelques conseils fortuits de la bouche d’alpinistes aussi. Ceux-ci sont présents en masse ! A skis ou à pieds, jeunes ou vieux, en forme ou carrément bedonnants, ils se lancent tous à l’assaut des pentes avec le même pas d’escargot qui nous permet à tous d’atteindre le sommet sans se cramer au moindre raidillon. Vous l’aurez compris, la popularité de ce pic fait que nombre d’entre eux s’apparentent plus à des touristes de montagne qu’à des alpinistes. Un jugement sans méchanceté, mais lorsqu’on arrive sur la montagne avec un forfait d’ascension all included, tout est bien plus facile et il ne reste plus qu’à marcher. Attention, cela ne veut pas dire que l’ascension ne présente aucune difficulté, car l’altitude frappe tout le monde et il faut arriver à mettre un pied devant l’autre quoi qu’on en dise. D'ailleurs, le taux de réussite serait d'environ 35% tous les ans seulement. Mais lorsqu’on peut se jeter dans une tente préinstallée et comater directement, qu’on a un guide pour réfléchir, planifier et décider à notre place, des repas chauds et variés (avec fruits et légumes !!!!!) matin, midi et soir jusqu’au C1, voire même des porteurs entre les camps, l’aventure alpine en est pour le moins réduite ! Cette facilité d’accès est sans aucun doute en partie responsable des décès réguliers au Pic Lénine. A notre retour des montagnes, on comptait 4 décès, dont 2 alors que nous étions en pleine ascension. Drôle d’ambiance à la vue de corps qui descendent enroulés dans leur duvet et matelas, pendant que tout le monde continue de monter en affectant un air d’indifférence. Le sommet est l’objectif, et tant qu’il n’est pas atteint, rien ne saurait faire dévier l’ascension des grimpeurs, nous compris. Parfois, les victimes de la montagne sont ceux-là même qui ont oubliés que le sommet n’est qu’un tas de cailloux et de glace pour lequel mourir n’est ni utile, ni gratifiant. D’autant que les experts sont à peu près sûrs que le dit tas de cailloux sera toujours là l’an prochain !

A 4€ le kg, les porteurs vont jusqu'à mettre 70 kg sur leurs dos

Nous avons beau craché sur la débauche de moyens pour grimper là-haut, nous avons tout de même optés pour l‘option cheval afin de porter quelques 18kg de nourriture et équipements. Et heureusement, puisque la montée au camp 1 (alias Advanced Base Camp ou ABC) fut longue, pluvieuse, et difficile avec des sacs restés lourds malgré tout.

Nos porteurs, toujours prêts à offrir leurs montures, moyennant finance bien sûr!

Un exemple de la popularité du Lénine: ceci est un seul et même groupe d'iraniens! Un des futurs macabé est parmi eux...

Après un jour de repos au C1 à 4400m, nous prévoyons de monter au C2 (5400m) et de redescendre dans la journée pour dormir au C1. Les gros dénivelés entre les camps nous obligent d’autant plus à ses fastidieux allers-retours.

C’est à cet instant que décide de frapper la guigne : Jens tombe malade et ne récupère pas malgré le jour de repos. Mal de ventre, nausées, vomissements… « Je ne me suis jamais senti aussi mal de ma vie » nous confit-il, à bout. Ce n’est apparemment pas l’altitude qui frappe, mais une bonne intoxication alimentaire. Quoique l’altitude n’arrange rien… A 4h du matin, alors que nous partons dans 1h pour le C2, Ales secoue la tente pour nous réveiller : « Les gars, Jens est trop mal, on redescend aujourd’hui ». L’abandon sonne dure dans la nuit. Si Jens est vraiment au plus mal, Ales, lui, subit plutôt une chute motivationnelle, comme entrainé par le mal de Jens. Un moment, nous avons l’espoir de les revoir dans quelques jours, après qu'ils aient récupéré plus bas. Nous comprenons vite que ce n’est pas leur intention, l’un attisant la démotivation de l’autre et réciproquement. D’autant que nous croyons être déjà juste niveau temps pour aller au sommet. Au final, nous grimperons vite, en 12 jours aller-retour et nous aurons même deux semaines pour récupérer et faire du tourisme au Kirghizistan.

C’est là un autre apprentissage offert par ce Pic Lénine. Choisir ses coéquipiers avec soin, les connaître, s'entraîner ensemble, être clair sur les objectifs, et avoir les mêmes buts à atteindre. Même si je connaissais Ales en Erasmus, je savais qu’il n’avait pas beaucoup d’expérience en montagne et, plus grave, qu’il manquait cruellement de confiance en lui en haute montagne. Quant à Jens, nous ne nous étions pour ainsi dire jamais rencontré. Je savais juste qu’il étudiait à Constance et qu’il était lui aussi initiateur alpiniste. Tanguy fut au final le seul à même de suivre, son physique bien bourrin palliant son peu d'expérience. Le tout mis ensemble, c'est sans doute un poil léger comme préparation pour un projet d’une telle envergure. Cependant, qui ne tente rien n’a rien.

Ce qui manquait profondément à l’équipe était un mental serein et fort. Dans une telle ascension qui s’étale dans la durée, avec beaucoup d’allers-retours, le mental fait la différence. La volonté d’avancer et de vaincre doit être commune aux équipiers et aller dans le même sens. Aussi étrange que cela puisse paraître, tout le temps qu’a duré notre ascension, je me représentais cette volonté commune de l’équipe comme un arc bandé dont la flèche est toujours en tension et regarde toujours dans la même direction. Si on laisse l’arc se débander, la volonté faiblit, et on laisse le doute, la faim, la fatigue et l’inconfort nous envahir, et c’est fini. Impossible de rebander l’arc une fois détendu. En abandonnant d’entrée de jeu sans se donner l’opportunité de revenir, Jens et Ales ont confondu être prudent, et être timoré.

Souffrance maximum, mais on porte toujours bien haut nos couleurs !

Nous voilà donc à deux, Tanguy et moi. Loin d’être abattus par cet abandon, et même si nous restons surpris par un départ si soudain, nous sommes plus motivés que jamais. Nous venons d’arriver, et ce sommet, on va le bouffer !

Team de choc visuel

Si j’ai déjà une expérience de l’altitude, Tanguy n’est jamais monté plus haut que le Mont Blanc. La montée au C2 à 5400m est un vrai calvaire pour lui, sûrement la plus grosse PLS de l’ascension. Nous arriverons malgré tout au C2, et nous déposerons quelques affaires pour un retour le lendemain.

Le sommeil s’apparente plus à un coma qu’à un vrai repos. Nos amis québécois rencontrés plus tôt ont, eux, été contraints de dormir là-haut, sans duvet ni matelas, surpris par la longueur de l’ascension. Leur expé (Into the sky of Kyrgyzstan - Expedition 2017 sur Facebook) est audacieuse : le pic Lénine (7134m) en échauffement, puis le Khan Tengri (7000m), plus technique, le tout en 6 semaines.

Chapeau à eux, car pour nous, avec le Lénine, nous en aurons plus qu’assez : assez du régime semoule-avoine, assez des allers-retours entre les camps, assez de marcher, de porter et de comater des après-midis entières dans la tente. Le quotidien est somme toute assez routinier. Levés vers les 6h, nous avalons notre petit bol d’avoine et notre thé en vitesse avant de nous aventurer dehors et quitter l’atmosphère puante de la tente. Cela peut paraître trivial, voire un peu dégueulasse, mais l’altitude dérègle les métabolismes et en plus de suer abondamment tous les jours, nos flatulences réciproques sont difficiles à supporter. Après avoir marché toute la matinée et une partie de l’après-midi, il faut creuser ou consolider un trou pour installer la tente, la monter, faire de l’eau si besoin, pour replonger enfin dans le duvet et se blottir dans l’antre moisie qui se rapproche le plus de la définition du confort pour nous. La bonne humeur et la volonté de vaincre sont heureusement au rendez-vous ! Le couvre-feu sonne vers 20h (22h quand on s’insoumise). Nous tuons le temps durant les longues après-midi entre lecture, sieste, batailles corses, bottle flip challenge, appels radio à l’ABC, et délires de plus en plus débiles à mesure qu’on gagne en altitude.

Qui veut aller loin ménage sa monture... Entre C1 et C2, ça tire!

Les toilettes du C2 où nous avons abandonné nos dignités d'Hommes, accroupis à la vu de tout le camp. Pétris d'éthique journalistique, nous devions vous montrer ça. Les français doivent savoir!

Ce genre d'après-midi comateux...

Visuellement, c'est pas fou, olfactivement, c'est intenable!

L’ascension se poursuit pour nous autres, fidèles à notre stratégie : une montée légère au camp d’au-dessus, dépôt des affaires, redescente au camp précédent, comatage puis dodo. Le lendemain, remontée avec tente et affaires de bivouac puis combo habituel coma/dodo. Après être monté jusqu’à 6400m, au-dessus du C3 (6100m), nous en avons fini avec notre acclimatation. Ne reste plus qu’à tout redscendre pour nous reposer un jour ou plus à l’ABC (4400m). Guidés par la raison, c’est pourtant avec frustration que nous descendons : le sommet semble tellement près ! Si haut, 500m de dénivelé, c’est un autre univers, et nous ne sommes pas prêts à le prendre dans la face. Du moins pas encore !

L’inaction est l’ennemi d’un bon mental, et il nous tarde d’en finir. Un jour de repos plus tard, nous voici lancés pour l’assaut final. C1, C2, C3, nous enchainons les jours de grimpe sans y penser. Tout ça sent le réchauffé, à quand le plongeon dans l’inconnu ? Il arrivera au matin du 2 Août. De la neige par gros paquets est annoncé. Pourtant, à 3h, le ciel est étoilé et l’air bien vif. C’est parti !

Petit jour, ambiance frigo

Sur l'arête, le chemin est encore long et le sommet invisible

4h du matin, nous commençons à marcher. Il fait nuit noire, le vent venu du Tadjikistan voisin nous glace la joue droite, ainsi que les orteils et les doigts. Sur l’arête s’étire une colonne de frontales. Partis une heure plus tôt, le reste des aspirants summiters a le pas lent et essouflé. Nous aussi, mais le froid est beaucoup trop mordant pour nous arrêter. Fidèles à notre nature de bourrins, on fonce, espérant trouver le soleil plus haut sur l’arête. Du coup, on double tout le monde. Loin à l’est, une lueur point, sans paraître se décider à s’élever pour nous réchauffer. A défaut de perdre nos doigts, nous perdons vite notre souffle. La toux sèche qui me secoue m’empêche de faire des phrases. Tant pis, nous communiquons par grognement, le menton trop froid pour articuler. A 8h, nous sommes à 6900m, et nous nous chauffons enfin au soleil, bien que le vent nous force à abréger nos pauses.

L’ambiance est étrangement paisible. Les pentes sont toutes douces, le soleil éclaire fort à défaut de chauffer, le sentier est bien marqué à force d’être déblayé par le vent, et les nuages sont loin en dessous car ils dépassent rarement la barre des 6000m.

Quand c'est plus le froid, c'est l'altitude qui frappe!

Malgré l’ambiance détendue, les 200 derniers mètres sont les plus durs. Un pas après l’autre, nous pesons chacun bien plus lourd que d’habitude. En tout cas on en a l’impression !

9h30 : c’est le sommet, enfin ! Plutôt surpris d’arriver si tôt, 5h30 seulement après notre départ au lieu des 10h annoncés. Le sommet n’est pas vraiment visible depuis la montée, et si le buste de Lénine n’avait pas été là, nous serions sûrement passés à côté. Le souffle court, secoués par une toux d’altitude sèche qui râpe les poumons, nous célébrons notre victoire, la tête bien au-dessus des nuages. Les vents sommitaux transportent le flow de Booba, unanimement choisi comme porte-parole de cette ascension ! C’est prouvé, l’altitude affecte dangereusement les neurones…

SOMMET !!!

Grrrr, ce privilège de gratter le bouc de Lénine...

Merci à vous tous qui nous avez portés si haut!!

La descente sera aussi lente que la montée fut rapide. Tanguy, atteint d’une diarrhée fulgurante, tombe littéralement en PLS à intervalles réguliers. Ça rappelle des souvenirs péruviens, et c’est à moi de faire ce que Corentin avait fait pour moi au Pérou. On descend doucement, Tanguy avec le sac quasi vide, en faisant des pauses fréquentes pour se vider et récupérer. Bientôt, la tempête de neige annoncée pour la journée nous arrive dessus. Il est midi et heureusement, nous sommes tout près du C3. Ne reste plus que la remontée finale, la plus dure mentalement ! Bientôt nous ne voyons plus rien, mais nous avons vite fait de nous jeter dans la tente. Malgré notre belle victoire, nous ne pensons plus au sommet. La descente a fini de nous sécher et entre mal de ventre et maux de tête, nous tombons vite dans un coma profond toute l’après-midi, juste après avoir annoncé notre victoire par radio au Base Camp.

Altitude, à consommer avec modération

Nous nous réveillons dans une atmosphère ouatée. La tente est complètement ensevelie sous la neige qui nous isole du monde comme un cocon. Impossible de manger pour Tanguy, dur d’émerger pour nous deux, mais nous réalisons où nous étions il y a quelques heures et un sourire triomphal s’installe sur nos visages malgré la fatigue. On l’a eu ce Lénine, bordel !!

Quand t'es dans le dur

Quand tu te rappelles que t'es plus dans le dur

Flemmite aigüe: toute sortie est repoussée jusqu'à l'ultime moment...

La redescente sur deux jours est rapide et efficace. Tout sur les fesses tant que ça glisse, quelques crevasses à sauter (les ponts de neige que nous avons emprunté à l’aller sont désormais inexistants), et nous voilà de retour au BC à 3600. Sergueï, le gérant du camp, nous remet solennellement l’attestation de réussite qui revient à tout summiter. Ça ressemble beaucoup aux diplômes en toc des colonies de vacances, mais on accepte bien sûr un tel hommage comme il se doit !

Retour très morainique jusqu'au Camp de Base

Têtes de vainqueurs, harcelés par la grêle au BC

Il nous reste deux semaines à passer au Kirghizistan avant de reprendre l’avion. Nous avons été beaucoup plus rapides que prévus, et en plus de simplement récupérer, nous irons à la rencontre des kirghizes et même de leurs voisins kazakhes. Nous apprenons à négocier en russe, et nous finissons par aimer ça ! Les locaux doivent prendre les français pour des grosses pinces désormais…

Notre principale conquête kirghize. Un peu alcoolisée, mais tellement affectueuse!

La gare télégraphique, au cas où les pigeons voyageurs perdent le nord

Swag nomade!

Avec Kevin, Caroline et Beka notre mini-guide, galop garanti!

Nous découvrons un pays immense, aux distances démultipliés par l’état des routes. La marche, c’est fini, maintenant c’est voiture, auto-stop, et cheval ! Nous avons bien maigri et nous ne récupérons que doucement notre silhouette d’avant. Entre kumus (lait de jument fermenté, boisson nationale kirghize et cauchemar des touristes) et CAMCA (samsa en alphabet latin), les estomacs sont soumis à rudes épreuves. C’est aussi l’occasion de belles rencontres, souvent entre français (on est partout, ça en devient presque pénible ;) ). C’est ainsi que nous nous retrouvons à Almaty, capitale culturelle du Kazakhstan, avec Caroline et Kevin (#spécialdédicace) avant de revenir sur Bishkek (capitale du Kirghizistan) par le lac Issyk Kul.

Sans nouvelles d’Ales et de Jens depuis leur départ, nous apprenons qu’ils sont repartis ou en passe de l’être après avoir un peu vadrouillé dans les environs. C’est dommage qu’ils n’aient pas essayés de nous rejoindre. En même temps, une fois la motivation partie, c’est dur de revenir plein d’allant sur la même montagne.

Le retour en France est bienvenu. WC en émail blanche bien propre, papier toilette à profusion, nourriture connue et acceptée par nos ventres perturbés, et bien sûr la joie de retrouver amis et famille, au moins pour quelques mois !

L’expé La Voix des Cimes, c’est fini ! En tout cas pour la partie voyage, car il s’agit maintenant de tenir nos promesses ! Les albums photos sont en préparation, les portraits d’alpinistes aussi, et nous travaillons aussi à un film pour présenter l’expé lors des quelques soirées rétrospectives prévues. Enfin, ça, ce sera après avoir trouvé un logement… Hé oui, on reprend tous le chemin de l’école, à Annecy pour Arthur, Lyon pour Coco, ou Grenoble pour Tanguy !

Une chose est sûre : vous n’avez pas fini d’entendre parler de nous !

A ciao!

Chacun son swag


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