L'Ecole Buissonnière
Le Cloudy Peak, au fond de sa vallee inhospitaliere!
La Voix des Cimes revient pour vous raconter ses derniers jours en Nouvelle-Zélande ! Ils furent denses et nous n’avons pas chômé. Nous avons parfois l’impression de vivre dans un paradoxe temporel : d'un côté le temps file à une vitesse hallucinante (déjà 2 mois que nous baroudons en Nouvelle-Zélande), et de l'autre nous accomplissons tellement en une journée ! Sentiment renforcé par le fait que, la plupart du temps et surtout en stop, nous ne savons pas du tout ce qui nous attend dans les 3 prochaines heures. Explications par les faits… Après avoir atterri à Gore, petite ville rurale au cœur de la Nouvelle-Zélande inconnue des touristes, nous décidons de passer par Dunedin, la « grosse ville » du sud. Un auto-stop et une proposition en mariage plus tard (une maman péruvienne propose sa fille en mariage à Arthur, mais celle-ci n'a pas l'air convaincue !), nous voilà sur place. La ville est en effervescence : c'est la semaine d’intégration des « freshers », les étudiants de 1ère année. Nous tombons au milieu de cette semaine de folie où les petits nouveaux boivent, ont bu et buverons tout en sacrifiant à la coutume locale : brûler son matelas au clair de lune. Arrivés tard le soir, nous avons du mal à trouver un bout d'herbe pour planter notre tente, tout est complet. Fatigués de cette longue journée, et voulant grimper sur le site de Long Beach le lendemain, nous zapperons la bière avec les locaux. De toute façon nous n'aurions pas pu les rattraper. A 18h, certains étaient déjà ivres morts !
La rue la plus raide du moinde, a la descente...La camera ecrase la pente...Pour la petite histoire, un etudiant ivre s'est crashe, et s'est tue, en poubelle au bout de la rue lors d'une soiree d'integration.
Aaron, notre chauffeur-professeur avec la baie de Dunedin en arriere-plan
Le lendemain, le plan grimpe tombe à l'eau à cause des aléas de l’autostop et d'une météo quelque peu humide. Tant pis ce sera une journée auto-stop, car il nous faut monter vers Christchurch poir grimper avec Steven Fortune au Cloudy Peak. Nous établissons notre record de l’autostop en une journée : 8 au total ! Des rencontres improbables, surprenantes et toujours bienveillantes. Aaron, prof d'anglais qui n'a pas envie de travailler ce matin nous fait une visite guidée en voiture de Dunedin. Le point de vue sur la baie, la rue la plus raide du monde à la montée et à la descente, l’Université, tout y passe !
Suivent dans le désordre un couple de hongrois, une allemande solitaire, un sri lankais nouvellement citoyen néo-zélandais, un ouvrier de retour du travail, et d'autres encore… Nous testons et désapprouvons le stop sous la pluie battante. La pitié que nous espérions de la part des automobilistes restera une chimère. Le meilleur arrive pour la fin. Il est 19h, nous levons le pouce sur une route de campagne peu fréquentée et la nuit ne va pas tarder à tomber. Nous pensons à aller demander l’hospitalité chez l'habitant quand un 4x4 s’arrête. En sort Philippe Harper, fermier kiwi des environs d'Arundel. Il s’étonne de nous voir sur les routes si tard et accepte de nous avancer jusqu’à un camping gratuit à quelques kilomètres. En soulevant nos sacs il laisse échapper un « Oh Jésus !! » retentissant. Ça y est, nous avons piqué sa curiosité. Il discute montagne et quand il apprend que nous étions au somme du mont Cook et de l'aspiring, son regard change. « Vous n'allez quand même pas dormir dans ce repaire de junkies et de hippies qu'est cet endroit ! Venez chez moi, j'ai une « hut » bien plus confortable. » déclare-t-il avec un clin d'œil. Nous voilà chez l’habitant ! En fait d'une hut, c'est une vraie petite maison qu'il nous offre ! En travaux certes, mais tout est là, même des lits avec des draps !
Philipp, notre hote!
Petit moment de gene quand sa femme nous dit « Ah oui je vous ais vus sans vous prendre ». Oui, on se souvient... Philipp est le genre d’homme de la vieille école. On le devine honnête, droit, maître chez lui et sûr de son statut de chef de famille. Comme beaucoup de kiwis, il offre l’hospitalitéde bon cœur, intrigué par nos histoires. Fermier, éleveur de moutons et chasseur, les terres lui appartiennent par son père qui les a reçues de l’État après la 2nde Guerre Mondiale, comme beaucoup de vétérans. Il ne cache pas son admiration à notre égard. Le mont Cook est la meilleure des cartes de visite en Nouvelle-Zélande ! Bientôt, c'est à nous d’être surpris. Le fils de Philipp arrive d’à s la soirée à bord de son gros 4x4. Sous nos yeux ébahis, il tire de son coffre un énorme cochon d'une quarantaine de kilogrammes ! La troupe de chien qu'il trimballe dans son coffre s’excite à la vue de la bête et de la viande. Nous avions été prévenus qu’il venait avec le produit de sa chasse, mais se retrouver face à la bête inerte, c'est autre chose. Robin, le fils de Philipp, a tout juste 21 ans et son hobby à lui, c'est la chasse. Au fusil pour les cerfs, et au couteau pour les cochons sauvages. Au couteau !! Ça nous parait à peine imaginable, tout comme grimper sur le mont Cook parait extraordinaire à Philipp. Chacun ses repères. En guise de trophée, il nous offre la queue du cochon. Elle ressemble à une mèche de cheveux, en plus sale. Arthur l’attache à son sac pour la faire sécher. D'ici une semaine elle devrait être bien sèche nous assure-t-on. En attendant, ça a vraiment une sale tête. Ambiance Davy Crockett, l’odeur et le sang en plus.
Voici la bete!
Nous quittons Philipp au matin, après qu'il nous ait avancé sur la route en direction de Mont Somers où nous devons rejoindre Steven Fortune. Si tu lis ces lignes Philipp, merci pour ton accueil, on s’en souviendra longtemps ! Steven arrive à la mi journée et nous nous dirigeons immédiatement vers les montagnes, tout au bout de la route de gravier qui suit la Clyde River. Steven est un kiwi pur souche, originaire de Te Anau. Ingénieur informatique indépendant il y a peu, il vient juste de commencer son nouveau métier de recensement des espèces animales pour les parcs naturels et autres espaces protégés. Il dirige par ailleurs l’équipe d’alpinisme nationale créée il y a 5 ans à peine. Contrairement à chez nous où nous avons de nombreuses équipes reparties dans les départements, le concept est assez nouveau chez eux. Le but est plus ou moins le même que chez nous, à savoir former les grimpeurs et les amener à l'autonomie en montagne. Chaque année, ils partent pour une expédition à l’étranger. Steven revient tout juste du Canada, exactement là où nous allons dans quelques jours ! L'occasion d’échanger des adresses bien utiles. Avec Steven, au Cloudy Peak, nous aurons un autre aperçu de l’alpinisme à la sauce néo-zélandaise, bien différent de ce que nous avons vécu il y a une semaine dans les Darrans. Si l’ambiance était presque trop relâchée lorsque nous étions dans les fjords, ce week-end au Cloudy Peak nous aura donné à voir un autre visage de l’alpinisme kiwi, bien plus exigeant que celui que nous connaissons en France et en Europe.
Après avoir remonté en voiture la vallée jusqu’à la fin de la route, il nous faut marcher jusqu’à la base de la vallée alpine qui mène au Cloudy Peak. Cela suppose de se mouiller les pieds, voire parfois les cuisses et le caleçon ! Les traversées de rivières sont choses courantes ici et les kiwis foncent dans l'eau glacée sans se poser de questions. A notre arrivée en Nouvelle-Zélande, nous enlevions nos chaussures pour rester sec. Depuis, nous avons pris le pli et essayons d'imiter nos amis kiwis, l'aisance en moins. Mais le pire (ou le mieux, c’est selon) n'est pas encore venu !
Toujours plus de rivieres a traverser, la technique neo-zelandaise : short et chaussures de rigueur!
Steven Fortune, le local!
Mais ou on va? Ben... tout droit!
Pas de sentiers la où nous sommes, pas même une trace de passage. La végétation (le bush) pousse trop vite et la rivière inonde régulièrement la vallée, rendant toute tentative de chemin vaine. Nous commençons à comprendre pourquoi Steven a une machette avec lui… Quand on lui demande où est ce que ça passe, il indique vaguement la crête qui surplombe le lit de la rivière Cloudy Stream. Très bien, ne reste plus qu’à trouver le début, même infime, du chemin. Que nenni ! Nous sommes encore bien naïfs. Pour nous, lorsque Steven commence à s'attaquer à cette pente de végétation pas loin d’être verticale, nous aurions plutôt pensé qu'il montait là pour avoir une meilleure vue, ou pour une pause pipi, que sais-je ! Non, c'est là qu'il a décidé que nous passerons. C'est là que le passage sera, selon lui, le plus facile. Heu…vraiement ? C'est parti pour un pas de.bloc de départ au dessus du torrent, les doigts enfoncés dans la terre et enroulés autour d'une touffe d’herbe aux racines qui se décollent sournoisement. Vous vouliez une définition pour « itinéraire engagé » ? C'en est une !
C'est normal en Nouvelle-Zelande!
Machete kills!
A mesure que nous gravissons péniblement ce toboggan végétal, nous nous félicitons d’être avec Steven. Sans lui, les petits frenchies s'en seraient retournés sans demander leur reste après quelques essais infructueux et un soupir résigné : « Bah, de tout façon comment tu veux passer dans cette chienlit ? ». C'est donc plutôt confortable d’être avec quelqu’un qui est déjà venu, qui connaît et qui sait qu'il y a effectivement un itinéraire à travers ce bush. Nous pouvons raisonnablement dire que c’est le bush le plus touffu et compliqué que nous avons rencontré. Nous laisserons jaser les kiwis qui assurent que le bush de la côte est inexistant comparé à celui de la côte ouest. Du moment qu'il faut une machette pour se tailler un chemin, nous considérerons ce bush comme le plus dur que nous avons rencontré ! C’est le moment de toucher au cœur de l’alpinisme néo-zélandais avec la construction d'un chemin ! Chose inconcevable en Europe où quand il n'y a pas de sentiers, on ne va simplement pas à moins d’être complètement perdus. L’activité est ludique au final, même si elle prend du temps. Construire un kern par ci, accrocher un ruban fluo par là, regarder un poil goguenard Steven s’épuiser à anéantir un buisson épineux à coups de machette… A la fin, on ressent même une certaine fierté du travail accompli. Ajoutez à cela la conscience d’être utile à la communauté des grimpeurs, et vous comprendrez pourquoi il existe en Nouvelle-Zélande des gens dont c'est le passe-temps du weekend de tracer des chemins. Une bien bonne expérience pour découvrir un nouvel art de pratiquer l'alpinisme, même si l’apprentissage se fait un peu dans la douleur. Les plantes locales sont inhospitalières, en particulier les Spaniers (touffes d’herbes aux tiges piquantes et coupantes, donnant l'impression de se faire transpercer le pied) qui sont à ranger dans la catégorie des « hautement nuisibles » au même titre que les sandflies.
La face Ouest du Cloudy Peak
Le bivouac
Bien installés au campement, au milieu d'un océan de cailloux, nous ne sommes peut-être jamais sentis aussi perdus : ici pas de cabane, la prochaine trace de vie humaine est à chercher à plus de 15km a la ronde! Même sur les glaciers du Mont Cook, dans les fjords de Milford Sound, ou le bush du Copland, on savait la civilisation moins lointaine. Les animaux n'y trouvent pas non plus leur compte, l'eau est a chercher a la cascade, 15 minutes de marche plus haut, et seuls les malins Keas ( vous savez ces beaux perroquets neo-zélandais, au plumage bariolé!) donnent signe de vie. Du côté de la flore, nous avons le choix entre deux ou trois sortes de plantes, plus ou moins piquantes, enfin rien de très confortable quoi! Néanmoins, l'ambiance du lieu est prenante, pile sous la grande face ouest du Cloudy Peak, s'élançant sur 800m environ, et coupée en deux par un système de vires caillouteuses. D'ici nous pouvons faire nos plans pour les jours à venir. Vendredi, nous grimperons a trois avec Steven une voie technique sur la face inférieure, ayant ainsi un rack conséquent de coinceurs et friends. Les amis de Steven le rejoignant samedi et reprenant leurs droits sur son jeu de coinceurs, nous partirons seulement a deux dans une voie moins dure mais débouchant au sommet du Cloudy peak.
La premiere longueur de "Mission accomplished"
Ainsi, vendredi matin, nous nous levons tranquillement a l'aube, pour aller grimper "Mission accomplished", 8 longueurs, 380m, avec pas l'ombre d'un piton sur toute la largeur de la face. 200m d'approche dans un pierrier nous amènent au pied de la première longueur qui nous met direct dans le raide. Le mur est quasiment vertical, dans un bon gneiss prisu et permettant bien la pose de protections, la grimpe ressemble assez a celle que l'on peut trouver en face sud de la Meije ou des Rouies. J'imagine qu'à ce point du voyage, les purs grimpeurs qui nous suivent commencent à s'impatienter a force de voir des images de neige et de randos, alors voici des cotations pour les émoustiller: L1, 18 L2, 17 Haha vous n'y comprenez rien, hein? C'est le système néo-zélandais, ici un 17 équivaut à un 6a! Voila la suite en systeme francais: L3, 6a L4, 6a+ L5, 6b L6, 5c L7, 6a L8, 5c+
L4, une large fissure un peu vegetale
L7, il y a du gaz hein ?!
La derniere longueur en rocher moisi pour rejoindre les vires intermediaires
Dans les longueurs un peu plus soutenues, le rocher devient vraiment excellent, plein de fissures nettes et rectilignes, et on prend notre pied a choisir le coinceur qui va bien aller! Surtout que pour une fois, il n'y a ni glace, ni neige, alors nous sommes plus légers que jamais, en baskets et un sac à dos pour deux! On rejoint ensuite le système de vires intermédiaires, dans lequel il faut encore une fois négocier un itinéraire de descente au milieu des barres rocheuses de la face Sud. Après quelques essais infructueux, et quelques pas de désescalade nous voilà sur un gigantesque éboulis de gravillons, on peut se lancer à fond dans la pente, et avaler la descente en 10 minutes!
Le soir, c'est corvée d'eau et semoule/soupe pour tout le monde...Mais ce n'est que pour mieux se jeter sur les tortillas/nutella au dessert!
L'homme du bush, un petit air de Rambo
Samedi, après la traditionnelle plâtrée d'avoine matinale ( tout le monde nous demande ce que l'on mange en montagne alors voilà des éléments de réponse!), nous remontons le pierrier de descente de la veille, pour revenir sur les vires intermédiaires, depuis lesquelles s'élance la Great Prow, la grande proue bien visible depuis le bivouac. La grimpe est ici un peu plus typée montagne, clairement plus facile, avec un crux dans le 5b et une qualité de rocher hétérogène, qu'il faut protéger avec les cinq friends et le jeu de coinceurs que nous avons à présent! Encore plus que la veille, les cheminées et autres dalles faciles en excellent rocher rouge nous font penser a la Meije! Après 9 longueurs, la proue se couche, mais ressemble alors un tas de cailloux superposés! En corde tendue, un bon gros rocher roule sous les pieds d'Arthur et vient écrabouiller une de nos cordes, qui ne tient plus que par la gaine! En dessous de nous, continuant sur sa lancée, le bloc déloge ses copains pour leur premier saut en chute libre, et déclenchant un mini apocalypse 400m plus bas! L'autre brin de corde est sauf, et nous evoluons alors sur du terrain peu exposé, pas tant de peur que ça donc, mais une belle corde a racheter au Canada ;)
La Great Prow suit la ligne d'horizon a gauche de l'image!
Vers le milieu de la voie, dans du rocher pas mal du tout
Fashion week 2017
Nous arrivons bientôt au sommet du Cloudy Peak, 2400m, et une belle vue sur le massif du Canterbury à l'Ouest, et les prairies où ont été tournées les scènes du Seigneur des Anneaux 2 a l'Est. De nouveau, la descente se fait dans du terrain pourri, mais on commence à avoir l'habitude, vive la Nouvelle-Zélande! Lorsque l'on parle à nos amis locaux de leurs descentes plus ou moins abominables, ça les fait bien rigoler! Steven en particulier, ayant grimpé quelques voies en face Nord des Grandes Jorasses, considère les montagnes française comme des "crags", des falaises d'accès et de descente rapides! Nous profitons néanmoins d'une deuxième session de ski-caillou une fois rejoint le pierrier final!
Le sommet, un beau tas de cailloux!
Au final, ces deux voies au Cloudy Peak étaient magnifiques, dans du bon rocher, bien protégeables et au coeur d'une vallée sauvage! Si vous passez du côté de Christchurch, ce n'est pas si loin et ça vaut le détour! Le potentiel d'ouvertures est énorme, et pendant que nous grimpions la grande proue, nos trois collègues kiwis, ouvraient une nouvelle ligne de trois longueurs de fissures en 6c! Ici on peut ouvrir des voies comme on va faire ses courses a Carrefour!
Merci tout le monde!
Le soir nous constituons donc une bande de cinq lurons perdus au milieu de la montagne : un feu de camp constitué de branchages et de ces horribles plantes à épines appelées Spaniers, vient réchauffer une atmosphère devenue franchement humide et venger nos mollets agressés par cette détestable végétation.
Grosse soiree en compagnie des trois kiwis : on s'est quand meme couches
a 21h!
Dimanche, le rocher est complètement détrempé, nous décidons de rentrer de notre vallée. La descente est aussi marrante que la montée, il faut encore créer le chemin, car cette fois nos trois kiwis s'opposent sur le bon itinéraire à suivre...Heureusement d'ailleurs, car ceux-ci sont d'une rapidité extrême dans les terrains pourris, et nous devons cavaler derrière pour les suivre, que ce soit dans le bush, ou les pierriers de gros blocs humides et moussus...Ainsi pendant que ceux-ci débattent dans le bush, nous constituons des cairns tout au long du chemin! Voilà encore une bonne raison pour aller au Cloudy peak, à présent, il y a un chemin! Nous rentrons à Christchurch en compagnie de Jack et Soan, ce dernier nous hébergent pour la nuit dans sa maison-coloc sur les hauteurs de la ville! C'est une coloc de grimpeurs, et nous y rencontrons Rachel, prof qui a du être chef-cuistot tellement les plats qu'elle concocte sont somptueux! Au menu (le meilleur depuis deux mois) : _pommes de terre et courges au four _une mixture de quinoa, betteraves, courgettes _Poulet farci _Carottes sautées _Cookies aux amandes _Glace Hokey-Pokey ( consommation de La voix des Cimes :1L de glace chacun) Pendant le repas, nous échangeons à propos des personnes rencontrées et rencontrables de notre voyage : on se rend compte que Soan a grimpé l'année dernière dans les Darrans avec Jonas, le suisse avec lequel nous avons fait de même cette année! Nous envisageons également un projet d'échanges entre équipes de jeunes alpinistes, Soan faisant partie de l'équipe locale! Les équipes FFCAM38 au Mont Cook, et les kiwis dans les Ecrins? Une même équipe existe au Canada et nous allons nous élancer à leur rencontre! Après ce dernier trip en montagne, nous allons passer nos trois derniers jours à Christchurch, à visiter cette ville que nous avons peut-être jugée morte un peu trop vite, il y a deux mois!
La Nouvelle-Zélande aura été formatrice et éprouvante. Pour nous, mais aussi pour le matériel. Matelas percé, sacs et pantalons déchirés, corde sectionnée, sangle abandonnée et chaussures défoncées (surtout Arthur). La preuve qu’on ne chôme pas! D’ailleurs, il serait temps pour une grasse mat’ un de ces jours, si possible avant de commencer notre cure intensive de blockbusters hollywoodiens dans l’avion !
La corde coupee!
Les chaussures aiment beaucoup les pierriers neo-zelandais!