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Quoi de neuf ce "weekend"?

Qu'est ce que l'équipe de La Voix des Cimes a bien pu faire ce "weekend"? Vous remarquerez les "", symbole que notre weekend a tendance à s'étendre du vendredi au mardi...

Eh bien ce weekend, c'était d'abord ski! La première fois au Lautaret, avec une sortie à la journée au Combeynot, histoire de se ventiler les poumons loin de la pollution grenobloise. Une sortie plus pour la forme, puisque la neige n'était pas si folle malgré quelques virages en semi-poudreuse. De toutes façons, en compagnie d'Eloi et ThibauLT, on ne s'ennuie jamais!

Une fois de sorti, pas question de s'arrêter là! On va chercher la neige là où elle est en qualité plus qu'en quantité. Le lendemain (dimanche donc), direction La Bérarde, au cœur des Ecrins. Après moults tractations, nous nous dirigeons vers la Brèche de la Somme (merci Skitour). Les 200 mètres de portage en début de course sont très vite oubliés quand on tombe nez à nez avec 1) de la poudre bien froide, et 2) le fameux et très esthétique couloir Mayer Dibona. C'est dans ce cadre sauvage qu'on avance, Corentin, Pti-Lu (alias Jean-Yves), Anouk et moi-même. Arrivés au pied du couloir, on se dit qu'on a vraiment de la chance: de poudreuse dans les fonds de vallon, la neige est maintenant de style printanier. On aura tout eu en une seule sortie! Le couloir, plutôt raide et parsemé de rochers se laisse bien monter même en ski. La chaleur est écrasante, je suis en t-shirt à plus de 3000 m d'altitude et je suis en nage. Dans la brèche, une légère brise nous caresse l'échine par intermittence, mais sans être assez insistante pour nous décourager de lézarder au soleil. La descente est, comme prévue, exquise et on prend le temps de la savourer.

A peine remis de cette glisse, nous voilà au comptoir de La Cordée à Saint-Christophe-en-Oisans pour un chocolat chaud agrémenté de son alcool aux herbes du coin. Ça glisse tout seul, comme à la descente!

Un jour de repos plus tard, et on recommence, de nouveau avec Thibault Barron. Sans mes weekends à rallonge, le pauvre se morfondrait tous les mardis, guettant désespérément un compagnon de cordée libre la semaine! Heureux hasard, il me propose la Traversée Agnelin-Toit-Pyramide. En avril dernier, c'est sur cette course là que j'avais buté dès l'approche. Les chutes de neige tardives avaient rendues les pentes avalancheuses et la trace laborieuse à souhait. Mais l'heure de la revanche a sonné!

Prémonition ou lecture abusive du "Théorème de la peur" de Greg Child, je rêve que l'on doive bivouaquer au sommet de la Pyramide... La course va être longue, je le sais pour l'avoir déjà expérimentée. D'autant que - surprise! - la route jusqu'au col du Glandon est fermée après le Rivier d'Allemont. Bah, c'était déjà comme ça la dernière fois. Qu'à cela ne tienne, on y va! On slalome entre les cailloux qui débaroulent (ou ont débaroulés) des hauteurs et on joue à ne pas casser la voiture de mamie sur les plaques de glaces vives. Mais quand le reste d'une avalanche barre la route, on ne peut vraiment plus rien faire. Donc on gare la voiture sur la route, et on marche. En espérant retrouver titine intacte, et non aplatie par la caillasse.

Pour cette deuxième tentative, j'ai la certitude que l'approche est longue, surtout quand on doit tracer tout du long. On se relaie jusqu'au sommet du couloir qui mène à l'arête. Il y a quand même beaucoup de neige encore bien froide, et qui ne porte pas.

"- Y'a d'la neige, hein?

- Ouais.

- On aurait pu prendre les skis, hein?

- Ouais.

- Et les ARVA aussi, hein?

- Bah... ouais..."

Une fois arrivés sur l'arête, on ne pensera plus à la neige, au moins jusqu'à la redescente. On est tous les deux conscients qu'on doit s'activer pour pouvoir redescendre avant la nuit noire. Exit la pause pic-nic et les bavardages insouciants, on fonce! Bon, pas tellement en fait, parce qu'on trouve pas le chemin. Petit rappel improvisé sur becquet, sangle abandonnée, nous voilà au prêts! Pour la grimpe, la vraie évidemment! Sympathique longueur en 4c sur "rocher délicat" (dixit le topo). C'est facile, même en grosses, mais ça sonne souvent creux. Mais comme dit Thibault: "Si t'oublies que le rocher est pourri, la grimpe est franchement démente!". On est d'accord. Le cadre est superbe, l'arête est "jamais dure, toujours intéressante" cf.le topo, et on confirme!

Ô joie quand nous sommes au sommet de la Pyramide! Ô rage et désespoir quand on s'aperçoit que le col de l'Amiante où l'on doit redescendre est plus loin qu'on ne pensait... La lumière décline pendant la descente et c'est sous un ciel rose orangé qu'on finit la descente, au passage très bien balisée tout du long par des cairns tous les 200 mètres. On allumera nos frontales juste 200 mètres au dessus de la route, mais la lune étincelle tellement derrière nous qu'on voit nos ombres projetées sur le sol. Quelques glissades incontrôlées sur la glace qui tapisse la route, et nous revoilà devant notre voiture, intacte! Il est 18h15, nous sommes partis de la voiture à 7h45 ce matin.

Avis aux amateurs, la trace est faite, foncez! Superbe course à l'ambiance haute montagne prononcée ;)


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