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Cherche glaçons pour piolets en manque


L'entraînement, toujours l'entraînement! Sauf quand les conditions sont si peu engageantes... Les premières neiges de novembre nous ont beaucoup trop vite réjouis et le redoux durable qui s'est installé réduit le champ des possibles dans les montagnes grenobloises. Tant pis, c'est de la contrainte que naît la créativité!

Contre toute attente, et alors qu'on court toujours en short et t-shirt à Chamechaude, nous sommes allés à la rencontre de ... la glace!

Tout a commencé lundi, pour éviter l'affluence du weekend, à la tête Sainte Marguerite. Scotchés à CamptoCamp, la goulotte "Compagnie des glaces" nous faisait signe depuis un certain temps déjà. Ce long couloir ponctué de ressauts en glace se laissait bien grimper, lisait-on. Il n'en fallait pas plus pour la cordée arthurienne (Lachat et Mojonnier) à faire la route de nuit jusqu'à Monêtier Les Bains. Après le ski à la mi-novembre, voilà la glace en début décembre. Enfin, glace, c'est vite dit. Beaucoup de neige couic comme on dit dans le jargon. Vous savez, cette neige compacte qui couine à peine le piolet se plante dedans! Résultat: un itinéraire "difficilement protégeable" selon les termes alpinistes (comprendre "débrouille toi pour pas tomber, attention ça glisse").

Cela dit, une première course hivernale au top, avec une grosse ambiance dans les rappels pour redescendre. Les relais sont trop espacés, ou la corde trop courte, bref, atelier désescalade en vue! La redescente à pied et au soleil aurait été souhaitable, mais c'était sans compter les bâtons laissés au pied de la voie. Nous voilà donc missionnés par la cordée qui nous suit pour récupérer leurs bâtons en plus des nôtres. Ce sera notre Bonne Action du jour. Notons l'extrême bonté de cette cordée, composée entre autres de la gardienne du gîte de l'Argentière ( spécial dédicace ), qui va jusqu'à nous laisser les clés de son 4x4 garé sur la route forestière. Ça nous épargnera un bout de chemin à pied dans la nuit noire ( il fait nuit à 17h en ce moment), et on leur rapproche la voiture de la route par le même occasion.

Pas le temps de niaiser: retour sur Grenoble à fond de train, Lautaret-La Grave-route de secours-Vizille avec l'aiguille jamais en dessous des 100km/h pendant que le copilote se bave dessus dans son sommeil. Demain est un autre jour, et il me verra en compagnie de Thibault Barron pour l'ascension (bien en glace cette fois) du couloir NNW du col du grand Van entre le Taillefer et le rocher du Culasson.

La journée de la veille se fait sentir au réveil, mais la vue de notre objectif de la journée redonne vite de l'énergie. Ambiance toute autre pour ce couloir ouvert sur le plateau du lac Fourchu. Après le dernier long ressaut en glace cassante et sorbet/mouillée par endroit, on profite enfin du soleil avant la descente sur le lac Fourchu. La goulotte a ça de spécial qu'on n'y voit très peu la lumière du soleil. Les puristes apprécient. Pour ma part, du moment qu'on débouche au soleil, tout me va.

Ambiance plus détente que la veille vu qu'on rentre avant la nuit, satisfait d'avoir bien enchaîné les longueurs. Pour ma part, je ne m'aperçois de ma fatigue que lorsque je me surprends à végéter en doudoune et fringues de montagne devant la série vieillissante "Assurance tous risques" qui passe à la TV...


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